Archives de l’auteur : Yvonne
Dis Papa, quand est-ce qu’on mange ?
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Frank Cézilly 2014 De mâle en père (à la recherche de l’instinct paternel) Buchet-Chastel
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A lire : le numéro 53 de La hulotte sur le crapaud accoucheur |
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Le Marsupilami, lui aussi, surveille le nid |
La faible importance des soins paternels chez les mammifères s’expliquerait notamment par …la viviparité. L’utérus. Le placenta. La gestation interne, quoi. Bah oui, parce que, une fois qu’elle est là bien au chaud la petite graine, monsieur est à peu près sûr que ses gènes seront menés à terme et peut donc aller s’investir ailleurs. (Hop hop attention aux raccourcis. On se place dans le cadre de la sélection naturelle. On considère ainsi qu’un comportement est sélectionné au sein d’une espèce, s’il assure une plus grande chance de transmission des gènes des individus qui l’expriment, à la génération suivante)
Les mecs qui nous plaisent…et ceux qui nous emmerdent
Y.
Ecrire … drôle de cuisine
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Patti Smith, poète et femme puissante |
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Gravure anatomique : entre texte vivant et corps représenté (Gautier, 1754) |
Le poumon et le coeur, 1754, par J.Gautier. Planche XIV de l’Anatomie des Viscères.
Exposition « Anatomie de la Couleur », Bibliothèque Nationale, 1996
Face B.
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21 février 2014. Parité dans l’enseignement supérieur et la recherche
Une annonce parisienne.
« L’association Les Cartésiens de Paris Descartes, en partenariat avec les association Didocs de Paris Diderot, BDP3 et Relisons de Sorbonne Nouvelle organisent le 21 février prochain :
dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche
Cette journée est dédiée en particulier aux jeunes chercheur-s-es et a pour but d’informer et de réfléchir à la parité femmes/hommes dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, mais également de présenter des exemples de bonnes pratiques déjà développées dans certaines institutions. »
« La vaisselle ! »
C’est la base de la base dans toute salle café dotée d’un évier… Il faut faire la …VAISSELLE ! Mais pourquoi, pourquoooooi sont si nombreux à l’oublier ? Parce qu’on ne leur a pas assez répété ? Parce qu’il y a toujours quelqu’un pour le faire quand l’évier est plein – le plus souvent une femme ? et puis parce que sinon de toute façon, la femme qui fait le ménage au labo lavera les tasses quand elle viendra le vendredi ? Mais non pas question ! J’ai envie de passer avec un mégaphone dans les couloirs de mon labo. Mais alors je passerais pour la maman de service et j’ai horreur de ça. Ou alors de laisser tomber cette histoire mais de toute façon c’est une femme qui le fera et ça m’énerve, aussi !…Bon. Je vais aller m’acheter un mégaphone.
Contre le harcèlement : le CLASCHES sort les griffes
Un des tous premiers articles de ce blog abordait la question : le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche est une réalité trop souvent balayée sous le tapis comme un petit tas de poussière. Or il faut croire qu’à force de tout cacher en-dessous, le tapis finit par faire des bosses. Bosses encombrantes dans les braguettes de l’abus de pouvoir. Dérapages et ravages quand les fesses et les seins ne sont vus que comme des objets, comme des dessins… « Elle n’avait qu’à s’habiller autrement » qu’ils disent. Ce à quoi nous répondrons comme au jardin d’enfant » Mon corps c’est mon corps ce n’est pas le tien… »
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Fifi brindacier, toutes griffes dehors |
Le CLASCHES est une association française, qui regroupe des « étudiant·e·s mobilisé·e·s contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur ». L’objectif de ce collectif est de sortir de dessous le tapis cette réalité, et de donner des outils aux femmes qui s’y retrouvent confrontées pour se défendre.Un guide (disponible ici) s’appuie sur les nombreux témoignages reçus par l’association depuis sa création il y a onze ans, pour dresser un panorama de cette situation et donner quelques clés d’auto-défense. Utile synthèse.
Y.
CLASCHES : Collectif de Lutte anti-sexisme et contre le harcèlement dans l’enseignement supérieur.
Le syndrome GODZILLA
Vous entrez dans un laboratoire, pleines de courage et de détermination. Attention les filles ! Quatre méchants syndromes vous guettent. Comme les fantômes dans Pac Man, les extraterrestres dans BodySnatchers…ils en veulent à votre enveloppe corporelle, ils vous tendent des pièges à chaque réunion…Saurez-vous les éviter et gagner des points de carrière ?
L’imposture …le plus répandu, le plus dangereux : penser à tout bout de champ que quelqu’un d’autre ferait mieux les choses que vous, qu’il s’agisse d’écrire un papier, de faire une thèse, de présenter son projet CNRS, de devenir Professeur des Universités…
Mais vous pourrez aussi rencontrer ces autres personnages au coin d’un couloir ! prenez garde !
Donne la pa-patte ne fait les choses que quand on lui demande, surtout pour ce qui est de… prendre la parole en public !
Princesse Sarah se dévoue en souriant pour les corvées collectives. Organiser les pots, ranger après les pots, sortir les poubelles carton/papier, nettoyer le frigo de la salle café…
Et enfin le syndrome Godzilla ! Cette charmante jeune femme a très très peur de faire fuir les partenaires sexuels potentiels – en particulier les hommes – parce qu’elle est intello et ambitieuse. Mais comme dirait une camarade quelqu’un qui te fuit parce que tu es intelligente, mieux vaut le fuir aussi à ton tour, alors…
Big up aux femmes fatales et aux têtes bien faites comme dirait l’autre, on va pas se cacher sous la table en plus…
Expertes, au rapport !
C’est en feuilletant un magazine féminin pendant les vacances de Noël (ça m’arrive quelque fois…) que j’ai découvert l’existence du Guide des expertes. Un Who’s who’s des femmes savantes, un vivier dans lequel puiser des peronnalités pour alimenter les conférences publiques, plateaux télés, émissions de radio…et conseils scientifiques en tous genres.
L’agence qui a créé le guide, dirigée par une ancienne journaliste de ELLE, a une prédilection « pour tout ce qui touche la vie des femmes ». On pourrait s’inquiéter, car la presse féminine dans son ensemble, à quelques exceptions près (Causette !!), n’est pas connue pour ses vertus émancipatrices. Mais on ne peut que saluer la création de cet ouvrage qui existe depuis 2011 et qui vise a pallier au manque cruel de femmes dans les panels d’experts sollicités, notamment, par les médias.
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Un fauteuil en forme de haut talon pour inviter des femmes aux émissions ? |
En effet selon le rapport de la commission sur l’image des femmes dans les médias publié en 2011, plus de 80% des experts invités par les radios, télés, journaux… sont des hommes. Cette relative absence des femmes reflète le manque de parité dans les médias en général : en 2011, selon le baromètre de la diversité à la télévision, commandé par le CSA : « la sous représentation des femmes perdure avec 36 % de femmes, et ceci dans tous les genres de programme ». Mais cela va plus loin puisque quand on en arrive aux expert-e-s on tombe à …19% .
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Une belle barbe (Swedish National Heritage) |
Au delà du manque de femmes dans certaines disciplines relevant de questions stratégiques – disciplines elles-mêmes dominées par la gent masculine ? – il y a aussi la question de leur manque de disponibilité du fait du travail domestique qu’elles assument… qui s’ajoute au manque de mise en avant des femmes par les institutions où elles travaillent, et surtout, last but not least, au fait que les médias ne prennent pas encore assez l’initiative !
l’émission C dans l’air, qui a longtemps été connue pour n’inviter que des hommes sur ses plateaux, a ainsi régulièrement été la cible du collectif LA BARBE, un groupe d’action féministe qui dénonce l’hégémonie masculine dans les cercles de pouvoir en général, et notamment dans les cercles d’experts. Pour sévir, ce collectif a remis au gout du jour le look « femme à barbe » en vogue dans les freak show du début du siècle dernier, et nous régale d’apparitions dans les assemblées et conseils exécutifs en tout genre, dénonçant ainsi le fait que pour en ETRE, il faut en AVOIR (des poils).
En conclusion, plutôt que de prendre des hormones, montons au créneau … prenons la parole !
ps : un article sympathique dans le supplément hebdomadaire du Monde, qui a le bon goût, contrairement à celui du Figaro, de ne pas s’appeler Madame..
Y.